L’étude menée par Eléas a identifié que les flux d’informations liés aux outils numériques étaient susceptibles d’impacter la santé des utilisateurs et leurs capacités cognitives. Cette problématique semble particulièrement concerner les jeunes salariés (18-29 ans) puisque 44% d’entre eux expriment un sentiment de submersion et 48% un sentiment de stress.
La surprise est grande car il était présupposé que l’agilité digitale au quotidien acquise par l’usage des réseaux sociaux permettait de mieux maîtriser les outils numériques professionnels. Mais la surcharge informationnelle liée à leur usage semble mettre en difficulté davantage les jeunes salariés que leurs aînés. De manière générale, la volumétrie des données à traiter intensifie le rythme de travail et peut induire un phénomène de saturation des capacités d’analyse ou de synthèse. Les jeunes générations expriment avoir davantage de difficultés à suivre le rythme ainsi qu’à hiérarchiser et prioriser les données.
Les jeunes salariés semblent également plus sensibles à l’hyper-connexion numérique. 66% utilisent leurs outils numériques professionnels le soir et 58% pendant le week-end. Les facteurs d’explication résident essentiellement dans le fait qu’ils ont moins de latitude décisionnelle car ils sont davantage dans le « faire » que dans le « faire-faire ». Ils ont le sentiment de devoir faire leur preuve et de répondre aux sollicitations de leur hiérarchie ou de leurs collègues pour s’intégrer dans des cultures de pratique professionnelle.
Pour plus d’informations retrouvez Eric Goata, Directeur associé du cabinet Eléas sur France Inter.