Deux ans après la mise en place du droit à la déconnexion, le cabinet ELEAS publie les résultats d’un sondage inédit sur « L’impact des outils numériques professionnels sur les salariés français ». Cette enquête, réalisée par Opinionway auprès d’un échantillon représentatif de 1010 salariés français est riche d’enseignements, tant sur les usages et les perceptions des outils numériques que sur le processus de digitalisation au sein des entreprises.
- 75% des salariés utilisent les outils numériques plus de 3h par jour et 43% plus de 6h par jour.
- Les effets du numérique sont perçus comme un progrès pour 59% des salariés, permettant plus de réactivité dans l’échange de l’information pour 62% des salariés et plus d’autonomie professionnelle pour 57 % d’entre eux.
Cependant, l’utilisation et le flux d’informations liés aux outils numériques suscitent l’expression d’effets négatifs :
- Une sensation de fatigue pour 43% des salariés ;
- Un sentiment de submersion pour 36% d’entre eux ;
- Le ressenti d’un trop plein d’informations pour 39% des salariés ;
- Un manque de temps pour traiter les informations pour 27% d’entre-eux.
L’usage professionnel déborde largement sur le temps personnel : 47% des salariés les utilisent encore le soir après le travail, 45% le week-end et 35% pendant les congés.
Face à ces difficultés, le déploiement de solutions par les entreprises est encore peu répandu et souvent dérisoire : 41% n’ont mis en place aucune action, 23% ont diffusé des chartes de bonnes pratiques et seuls 16% ont élaboré des règles de déconnexion.
Pour éviter l’épuisement numérique, les salariés se sont forgés leur propre parade : 45 % déclarent faire une autre activité récréative toutes les 2 heures, 27% se réservent un créneau horaire dédié exclusivement à la gestion de ces informations, ¼ éteint ponctuellement certains outils ou s’impose des durées précises de consultation. Les salariés déclarent faire en moyenne 2 pauses par jour, 1 sur 2 déclare faire des pauses de moins de 10 minutes.
« Pourtant il existe des solutions simples pour préserver l’équilibre psychique des salariés. Au delà des pauses qui permettent de recharger les batteries, les formations internes à la gestion du temps sont une solution simple et efficace. Quelque soit les mesures envisagées, elles doivent être institutionnalisées et portées par le plus haut niveau hiérarchique de l’entreprise pour porter ses fruits » insiste Eric Goata, Directeur associé du cabinet Eléas.
Pour en savoir plus, retrouvez l’intégralité de l’étude en suivant ce lien.