Pour mesurer l’état de santé des entreprises, la planification éventuelle de leurs transformations ainsi que leurs besoins, le cabinet Eléas fait le point sur l’impact de la crise sanitaire en confiant à l’institut Opinion Way une enquête inédite, réalisée auprès de plus de 250 dirigeants d’entreprises. Le résultat est sans appel : souhaitant anticiper une prochaine crise, la majorité des dirigeants prévoient des transformations rapides et soutenues au sein de leurs organisations.
« Face à ces projets, 77% des dirigeants interrogés craignent de faire face à des difficultés et particulièrement à un climat social détérioré. Le confinement a eu une dimension traumatique. Il a représenté une épreuve collective très difficile. Il y a une responsabilité sociale qui nécessite de préparer ces transformations pour en amortir l’impact humain et social. Il s’agit également de mettre en œuvre une meilleure culture de la prévention » souligne Éric Goata, Directeur général délégué du cabinet Eléas.
- Adapter ou réinventer le modèle
Pour retrouver les voies de la croissance ou simplement survivre, les organisations sont forcées de réinventer leur modèle. Le confinement a ouvert la porte à de nouvelles façons de travailler. Les changements anticipés par les dirigeants se concentrent principalement autour de l’organisation du travail : la mise en place ou le renforcement du télétravail (39%), la réorganisation/rationalisation des processus ou encore la transformation numérique (29%).
- Changer à court terme et vite
Souhaitant tirer rapidement des leçons des mois écoulés et mettre en place les changements pour anticiper une nouvelle crise, les dirigeants veulent agir à court terme : 93 % d’ici un an dont la moitié dans les 6 mois.
- Anticiper les risques
S’ils semblent volontaires pour insuffler des transformations dans leur entreprise, 77 % des dirigeants s’attendent à rencontrer des difficultés dans la mise en œuvre. La prise de conscience des risques psychosociaux les conduit naturellement à vouloir opérer une analyse préalable des risques (79%). En effet, ils identifient le stress (46%), des conflits et tensions (35%) ainsi qu’une diminution de l’engagement et de la cohésion (respectivement 35% et 29%) comme des risques potentiels pour leurs collaborateurs.
- Etre accompagné dans cette transition
Pour autant les dirigeants ne baissent pas les bras. Et face à cette prise en compte essentielle des effets sur les collaborateurs, ils ont ou vont élaborer un plan d’accompagnement. Leur priorité porte sur l’accompagnement de la ligne managériale (77%).
- Prendre soin de ses collaborateurs pour mieux se transformer
Les entreprises doivent redessiner leur stratégie tout en préservant leurs équipes et leurs compétences. La meilleure réponse aux craintes des collaborateurs est la transparence. Les dirigeants prévoient ainsi de communiquer sur l’impact de la crise et de leur expliquer le plan d’action pour sortir des difficultés, notamment via des espaces de discussion (76%). Pour ne pas ajouter une tension sociale complémentaire et préserver la santé des collaborateurs, les entreprises misent sur l’anticipation : 66% d’entre elles comptent déployer une permanence psychologique sur site et 64% une ligne d’écoute et de soutien. « En les impliquant, les salariés se sentent acteurs du plan de relance », confirme Eric Goata.
Enquête Eléas Opinion Way pour Eléas, septembre 2020 auprès de 251 dirigeants français