Danone, L’Oréal, Axa, Sanofi, SNCF… la liste des entreprises qui mettent en place le flex-office ne fait que de s’allonger. Cette nouvelle forme d’organisation, semble présenter de nombreux avantages, notamment pour des questions de flexibilité et des questions économiques.
Le flex-office laisse la liberté aux salariés de choisir leur lieu de travail en toute autonomie et supprime les barrières hiérarchiques en faisant coopérer managers et collaborateurs dans un même espace.
Malgré les avantages que peut présenter cette nouvelle forme d’organisation du travail, elle ne semble pas être plébiscitée par les jeunes générations déjà sur le marché du travail, ou qui s’apprêtent à y rentrer. L’espace de travail occupe pour elles une place importante. En effet, d’après l’étude Mon bureau de demain® (2018) 8 étudiants sur 10 indiquent que l’espace de travail proposé influencera leur choix d’entreprise à la sortie de l’école. Plus précisément, sur le flex-office, 8% des étudiants le citent comme premier choix et 23% le citent comme dernier choix. 50 % des étudiants ayant déjà connu une expérience en flex-office (18% de l’échantillon) durant leur expérience professionnelle ne veulent pas réitérer l’expérience.
Contre toute attente, les jeunes générations semblent préférer les organisations du travail plus classiques : 8 étudiants sur 10 restent très fortement attachés au bureau attitré. Celui-ci reste un endroit d’échanges et de création de liens avec les collègues. « Pour les étudiants, le bureau attitré marque aussi l’appartenance à l’entreprise et au groupe : ils ont besoin de ce repère pour se projeter dans l’entreprise » explique Ingrid Nappi-Choulet, professeur de management à l’INSEEC. Le flex-office entraine, selon Eric Goata, Directeur général délégué du cabinet Eléas, « une dépersonnalisation des espaces de travail » et « trouble les repères spatiaux des travailleurs, alors que ces repères sont normalement des régulateurs de stress ».
Le poste de travail classique avec des dossiers, des photos de famille et des souvenirs de vacances a encore du temps devant lui avant de disparaitre pour laisser place à un nomadisme généralisé.